vendredi 22 mai 2015

Interstellar, de Christopher Nolan.

Interstellar, de Christopher Nolan

Réalisateur : Christopher Nolan.

Date sortie FR : Le 5/11/2014 au Cinéma et déjà en Blu-ray et Dvd. 

Genre : Science-fiction (Etats-Unis)

Durée :  2h49.


Les Acteurs : Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Michael Caine, John Lithgow, Jessica Chastain, Casey Affleck, Mackenzie Foy, David Gyasi, Topher Grace, Matt Damon...


Note : 5/5

Note : 5/5 


Synopsis :


"Le film raconte les aventures d’un groupe d’explorateurs qui utilisent une faille récemment découverte dans l’espace-temps afin de repousser les limites humaines et partir à la conquête des distances astronomiques dans un voyage interstellaire."


La Chronique : Spoilers entre balises.


"La dernière chose que vous verrez avant de mourir, ce sera vos enfants. 
Votre esprit fait cela pour vous, afin que vous vous battiez un peu plus pour survivre, pour essayer de revenir vers eux, même si la mort est certaine." 
- Mann (Matt Damon), personnage d'Interstellar.



Interstellar est d'une complexité et d'une telle finesse, qu'il m'est difficile de trouver les mots appropriés pour le décrire... Et pourtant, il le mérite tellement !

Quels sont les points positifs ? 
Qu'est-ce qui fait qu'Interstellar nous scotche à l'écran durant plus de 2h30 ? 
Comment Christopher Nolan a-t-il à nouveau réussi un tel coup de maître ? 

Ce film de science-fiction nous plonge dans un monde incroyablement normal, dans un futur proche où la terre se meurt, où les humains ayant épuisés les ressources en ne souhaitant se priver d'aucunes nouvelles technologies, finirent par se retrouver dans une grave crise alimentaire. Délaissant les recherches, les voyages sur la lune, le cinéma, les robots, internet et tout ce qui fait aujourd'hui de notre terre un monde "moderne" pour un retour vers le passé, à une époque où les hommes travaillaient la terre pour se nourrir. Un univers tellement plausible autant pour notre tête que notre cœur, un futur qui nous fait peur et c'est sans doute pour ça que ce film accapare toute notre attention aussi vite. Du moins, c'est au départ pour ça que le film m'a convaincu dans les premières minutes... Il n'y a pas énormément de flash-back, ni d'explication pour comprendre pourquoi le monde en est arrivé là, et nous n'en avons pas besoin, tout ça coule de source à nos yeux. 

"Un parent est le fantôme de l'avenir de ses enfants."
- Cooper (Matthew McConaughey), personnage d'Interstellar.

Bien sûre, ce monde ne reste pas aussi "simple" très longtemps. Des éléments scientifiquement inexplicables se produisent et finissent par mener un groupe d'explorateurs vers une faille dans l'espace-temps, pour un voyage interstellaire. Dans l'espoir de sauver le monde et de trouver à ses habitants un endroit meilleur. Un voyage qui arrachera Cooper à ses enfants. Un voyage qui ne sera que de quelques années pour les explorateurs, mais qui pourrait en coûter plusieurs dizaines aux habitants qui se meurent sur terre...Un voyage qui pourrait les perdre à jamais dans l'espace. Un voyage surprenant qui ne se contentera pas seulement de jouer avec le temps, mais qui nous fera découvrir des éléments qui dépassent tout ce que l'humanité connait de nos jours. 

Et si les humains pouvaient un jour découvrir d'autres Galaxies et espérer habiter une autre planète ? Comment tout cela se passerait-il ? 

Interstellar vous montre tout ça, avec conviction et émotion. Démarrant à plein régime vos méninges durant au minimum 169 minutes, tout en gardant une cohérence et un niveau de science abordable par tous. Ce genre de film est tellement rare, que lorsqu'il est aussi bien réalisé que celui-ci, il ne faut en aucun cas le rater ! Bref, réfléchir devant un film : ça me plaît énormément ! 

Je crois qu'il est normal qu'une foule de question s'imposent naturellement à notre esprit, après un film tel qu'Interstellar :

 SPOILERS (mes propres questions) : Que s'est-il vraiment passé dans ce trou noir ? Comment Cooper a-t-il réellement pu rentrer en contact avec sa fille ? Comment a-t-il pu en survivre ? Est-il réellement encore en vie ou serait-il dans une sorte d'au-delà ? (hormis sa fille, ses descendants ne semblent pas si "impressionnés" de le voir...)
Et s'il s'agit réellement des humains de notre futur qui ont aidés Cooper et le reste de la population sur terre à survivre : Qui a donc sauver nos "nous" futurs pour la toute première fois ? Est-ce à ce niveau là où la science laisse place à la fiction ? ... ...FIN SPOILERS !

Mais avons-nous réellement envie de connaître les réponses ? 
Comme toujours, Nolan aime à nous "torturer", nous laissant avec ce film, la possibilité d'émettre nos propres hypothèses et créer notre propre fin. Et pour le coup, rien de comparable à la fin de Batman presque "banale" à côté de celle-ci. Il nous offre avec Interstellar, une multitude de questions, de possibilités et d'alternatives. Grâce (ou à cause) de lui, nous sommes libre de laisser vagabonder notre imagination... 
Et... Oh mon Dieu que cela "m'exaspère" !!! Mais en même temps j'adore ça et c'est ce qui place Christopher Nolan sans aucune hésitation dans mes réalisateurs favoris !

Pour en terminer avec cette chronique, je suis obligée d'écrire quelques mots sur les acteurs choisis pour ce film... Comme toujours, Christopher Nolan sait s'entourer d'un très bon casting (hormis Marion Cotillard dans Batman, mais je lui pardonne... lol) et de tête, qui ne nous sont pas étrangères. Ici, ce fut à nouveau un véritable plaisir de retrouver Michael Caine, qui n'a pu besoin de prouver son talent, mais aussi Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Matt Damon et j'en passe..., tous ancrés dans le rôle qui leur fallait.

Ai-je besoin de préciser que ce film m'a énormément plu ? Et qu'il apparaît pour moi dans la liste des films à voir au moins une fois dans sa vie ?






"N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ;
Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en un verre baie
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violents qui prient et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprenant, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course,
N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer,
Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.

Et toi, mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie.
N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière."
- Poème de Dylan Thomas, récité par le Professeur Brand.


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