samedi 24 mars 2018

Escape Room, de Will Wernick.


Escape Room, de Will Wernick (Réalisateur) - 2017
Avec Evan Williams, Annabelle Stephenson, Elizabeth Hower & Dan J. Johnson...

Genre: Épouvante-Horreur & Thriller - Nationalité: Américain 


Synopsis: 

"Six amis testent leur intelligence dans un jeu qui prend un vilain tour."



Mon avis et ma note - 0,5/5:

Sur le papier, et en bande-annonce, le principe est plutôt sympa. Surfer sur la vague du moment : c'est à dire les "escape game" ou "escape room", qui sont en d'autres termes des jeux d'évasion pour adultes, grandeur nature.

Pour expliquer brièvement le principe à ceux qui n'en sont pas familier : en moyenne 4 à 6 personnes se retrouvent enfermés dans une pièce, un lieu, un endroit, et doivent en s'entraidant au travers de divers énigmes ludiques et cérébrales, trouver le moyen d'en sortir en moins de 60 minutes. Une expérience qui a pour but d'être amusante, voir insolite, mais surtout très addictive.

Ainsi, tous ceux qui ont un jour participé à un escape room dans leur vie, sauront précisément de quoi ce film parle. Pourront se projeter entièrement à la place des personnages du film. Voir, y repenser peut-être plus tard lorsqu'ils renouvelleront l'aventure... C'est ce que recherchait sans doute le réalisateur de ce film : que les spectateurs s'associent au jeu et redoutent les événements à venir. ... Seulement..., si ce fut pour ma part le cas, sur le début du film, cet "enjouement" est très vite retombé une fois que le "jeu" a réellement commencé...

***

Pour revenir sur le déroulement du film : Il démarre sur un générique plein de suspense, intriguant, qui nous emmène au cœur d'une ville la nuit, en voiture, avec comme bande son les devinettes d'un psychopathe qui semble torturer sa victime à chaque mauvaise réponse.

Ce n'est pas totalement l'idée que je me faisais d'un film sur l'escape room, mais pourquoi pas ! 

Puis, on retrouve un jeune couple (Tyler et Christen) en voiture, visiblement en retard pour une soirée. On guettent alors les "petites frayeurs" sur leur route, pour finalement les voir arriver sain et sauf au restaurant et fêter l'anniversaire entre amis de Tyler. Cette scène autour d'une table, enchaîne les clichés, les petites scènes sans intérêt où l'on comprend que ces amis bien que fortunés et visiblement en bonne entente, ne le sont peut-être pas tant que ça...

Est-ce l'un d'eux qui sera la cause de ce jeu sanguinolent ?

Mais c'est surtout à la fin de ce dîner que tout commence. Et, c'est ainsi, que sans avoir conscience de ce qui les attend, la bande de six amis se retrouve dans une luxueuse limousine, sur le chemin de leur tombeau...

Un Escape Room comme cadeau et soirée d'anniversaire, ce n'est pas si mal ? En êtes vous certains ? Et oseriez-vous dire la même chose après celui-ci ? 



Jusque là, même si le jeu d'acteur manque d’intérêt et collectionne les scènes très superficiels, l'intrigue est bien présente et continue à nous interroger. Nous maintenir en haleine. Mais tout ceci, s'arrêtera malheureusement là...
Dans la suite, les personnages se retrouvent séparés, enfermés dans des lieux différents et doivent se retrouver et coopérer pour s'en sortir. Pour certains, les énigmes et épreuves semblent d'une facilité déconcertante et les réponses tombes du ciel comme par magie. Alors que d'autres ne pensent qu'à se bécoter même aux portes d'une mort censé être bien douloureuse... Quant à Christen toute nue ? Étais-ce réellement nécessaire ? Ou juste l'envie du réalisateur de se rincer l’œil ?
Et voilà que les énigmes s'enchaînent, se résolvent et les mises à mort (parce que oui, film d'horreur veut très souvent dire "morts atroces") défilent d'une grossièreté déconcertante. Quant au lien avec le générique et les énigmes au court d'une séance de torture ? Vous vous posiez encore la question ? Il est inexistant !

Je ne sais pas vous ? Mais pour ma part, je demande d'un film s'appelant "Escape Room" de se révéler intelligent, surprenant, mais également que les victimes aient la possibilité de s'en sortir comme dans la vraie vie, du moins qu'on puisse le croire. Et que si par "malchance" les personnages viennent tout de même à en mourir, qu'il y ai une raison derrière tout ça. Tout comme j'ai espéré jusqu'au bout à un dénouement d'enfer ! Surprenant ! Incroyable ! Qui me laisserai sur le cul ! (Je sais pas moi... Christen, l’instigatrice de cette soirée se révèle finalement être la psychopathe ?) Ce que l'on a... ABSOLUMENT PAS !

Si vous pensez regarder ce film et surtout le comprendre, ou bien se faire juste une idée des raisons qui poussent le psychopathe à agir ainsi, vous pouvez clairement oublier... Quant à ceux qui l'auraient compris, je les invite très gentiment à venir nous soumettre leurs hypothèses en commentaires :)

***

Bref ! Ce film a été annoncé comme un mélange entre les film Saw et Cube. Et si je n'ai jamais eu l'occasion de voir ce dernier, je peu affirmer qu'il n'y a aucun point de comparaison concret avec la saga horrifique Saw, qui s'avère être un "chef d'oeuvre" à côté de celui-ci... Alors oui, en effet, des personnages se retrouvent enfermés, pris au piège par un individu inconnu et doivent participer à un jeu sordide, mais le lien s'arrête là ! Ici le jeu d'acteur, l'intrigue et le fondement du jeu dans toute sa globalité sont minables ! Il n'y aucun sens à ce film, ni intelligence et ni aucune raison d'être. Nous sommes bien loin, vraiment très loin de l'univers parfaitement monté de Saw... Et si je ne saluais pas l'idée du départ de ce film, ma note serait encore plus sévère... (Oui ! oui ! Elle le pourrait encore lol)



lundi 19 mars 2018

Si un jour la vie t'arrache à moi, de Thierry Cohen


Si un jour la vie t'arrache à moi, de Thierry Cohen (Auteur).

Genre: Romance.


Résumé du livre:
"Il veut vivre pour elle.
Elle veut mourir pour lui.

Gabriel est issu d’un milieu aisé, Clara d’une famille modeste. C’est un homme d’affaires brillant, elle est danseuse. Ils n’étaient pas faits pour se rencontrer et pourtant ils tombent fous amoureux. Contre l’avis des parents de Gabriel et celui de certains amis, ils vivent leur histoire comme si le bonheur pouvait durer toujours. Jusqu’au jour où le destin s’en mêle. Jusqu’au jour où Gabriel doit affronter une épreuve terrible, par amour pour Clara.

Il a huit jours pour sauver la vie de celle qu’il aime.

Mais comment faire s’il est déjà mort ?"

***


Ma chronique et note (3/5):

"A la fin de chaque roman, je suis ce voyageur qui revient d'une longue et belle expédition, et me retrouve toujours un peu perdu, entre deux mondes, entre sérénité et mélancolie. Le plus difficile est d'accepter de quitter ces personnages qui ont occupé mes pensées..."
- Extrait des "Remerciements" de Thierry Cohen 
"Si un jour la vie t'arrache à moi"

Je ne doute pas une seule seconde que les sentiments décrits dans cette citation de Thierry Cohen sont ceux que ressentent les auteurs à la fin de l'écriture d'un de leur roman, parce que pour ma part, c'est ce que je ressens à chaque fois que je termine une lecture. Du moins, de ceux qui m'ont touchés et/ou émus... Et "Si un jour la vie t'arrache à moi" n'en fait pas exception. Parce que bien que les débuts de ce livre aient manqué de profondeur et d'énergie, la suite s'est révélé pleine d'émotions et de beautés. Je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer la suite après le mot "fin", et de réfléchir à ce que les personnages deviendront à la suite de tous ces événements, d'en désirer un second tome.

En effet, nous faisons dès les premières pages la rencontre de Clara, une jolie danseuse venant d'un milieu modeste. Et de Gabriel, un homme à qui tout semble sourire (beauté, intelligence, argent) et destiné à reprendre l'affaire familiale. Nous les observons ainsi tomber amoureux l'un de l'autre. Un coup de foudre immédiat. Et puis, tout passe très vite, beaucoup trop vite même, car en un clin d’œil, nous nous retrouvons un an après leur rencontre. L'auteur à choisi de sauter le passage de leur amour naissant, des moments anodins mais tellement mignon qu'on adore tous et qui nous permet généralement de nous attacher aux personnages, pour nous projeter un an plus tard, mais surtout à peine quelques semaines/jours de "l'incident". Et alors, nous découvrons que malgré le récent aménagement de Clara dans l'appartement de Gabriel, l'écart de milieu social entre les deux amoureux reste un gros problème. Car si cela n'a jamais réellement posé de problème à Gabriel que sa petite amie soit "juste" une danseuse, ce n'est absolument pas le cas de sa famille, ni de ses parents qui ne veulent tout simplement pas de Clara dans la vie de leurs fils sans même l'avoir rencontré. Ce qui plonge régulièrement la jeune femme dans l'incertitude de leur relation...

Jusqu'au jour où tout va basculer...

Je ne vais pas entrer dans les détails pour vous conserver quelques surprises, mais ce jour là, va être finalement le moment à partir du quel ce livre va prendre tout son sens et tout son intérêt. On découvre au travers des péripéties de Gabriel et de ses tentatives de sauver la vie de sa belle, un amour inconditionnel. Celui qui privilégie avant tout le bien de ceux qu'il aime, la justice, avant sa propre existence. Bref, une très belle leçon de vie, de partage, d'amour et de pardon. Et si le dénouement, ou les éléments de l'intrigue furent à mes yeux assez prévisibles sur certains points, ce petit point négatif, comme les autres (le récit tarde trop à nous faire éprouver des sentiments envers les personnages), ne sont que de petits cailloux sous cette belle histoire d'amour.






Citation du livre:

" - J'aimerais pouvoir dire à quel point je l'aimais et combien elle me manque. Mais je ne parviens pas à trouver de mots capables d'exprimer la plénitude des sentiments qui m'habitaient alors, ni le vide au milieu duquel j'essaie aujourd'hui de survivre.
  Il eut envie de tendre la main, de lui caresser les cheveux.
  - L'absence est un gouffre au bord duquel on se tient, vacillant. Rien ne sert de crier, car la voix revient en écho. Le vide est si profond qu'il résume le mode. Et il nous semble n'avoir d'autre choix que de nous y jeter. Une idée qui s'impose progressivement, tant l'absence investit le cœur, engourdit les membres, gangrène l'esprit. Nous oublions le monde alentour, ceux qui comptent encore pour nous. Et il ne reste qu'une solution : sauter pour en finir."


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mercredi 14 mars 2018

Inside Out (Série complète de 2 tomes), de Maria V. Snyder



Inside Out, de Maria V. Snyder (Série complète de 2 tomes)
Tome 1: Enfermée - Tome 2: Menacée, aux éditions Darkiss.

Genre: Dystopie


Synopsis - Tome 1:

"Moi?? Un leader??

Bon, j'ai prouvé qu'il y a plus à l'intérieur que nous savions. C'est tout un monde qui existe au-delà de ce cube dans lequel nous vivons. Et trouver qui a conduit à une importante rébellion entre les nettoyeurs comme moi et les "grands" snob qui dirigent notre monde. Qui dirigeaient. A cause de moi, nous sommes libres. Je pensais que cela signifiait que j'étais hors du crochet, et pourrait partir sur mon propre nouveau-tout toucher la base avec Riley, bien sûr. C'est le seul dirigeant à qui je pense pouvoir faire confiance. Mais ensuite nous avons appris ce qu'il y a à l'extérieur et puis il y a dehors. Et quelque chose de l'extérieur veut entrer."


***


Mon avis et ma note (3,5/5):


A mes yeux, les sentiments qu'un livre est capable de nous faire partager, de nous transmettre au cours de sa lecture, est le tout premier critère qui me permet de vraiment et entièrement l'apprécier, sans aucune frustration. Seulement, si j'ai très vite accroché aux toutes premières pages du premier tome d'Inside Out, à son univers dystopique qui ne demandait qu'à être découvert et aimé. J'ai en revanche regretté son flux d'informations et de descriptions (les différentes sortes de tuyaux, numéros, niveaux, rôles... dans les déplacements de Trella) qui ont eu tendances à me perdre géographiquement, à alourdir le texte, et ainsi à bloquer quelque peu ma capacité à me projeter sentimentalement et avec émotions dans cette histoires. Ce qui fut pour moi une grosse déception ET le gros, gros bémols de ce livre, qui ne m'aura malheureusement pas poussé jusqu'au coup de cœur. Car si j'ai été absorbé au point d'être prise au piège dans ma lecture, par les différents rebondissements qui me poussaient à tourner les pages à toute allure, je regrette sincèrement de ne pas avoir vécue cette histoire par l'émotion.

Heureusement, le second volet, encore plus passionnant, plus addictive que le premier. M'aura poussé à le dévorer par ses nombreux rebondissements, ainsi que par son côté un peu moins redondant et moins solitaire. Comblant au passage, les grosses lacunes du premier au niveau des sentiments. Même si je regrette sincèrement que les révélations, mais surtout l'action finale ai été un peu confuse, voir "bâclées"...


Ma conclusion ?

Je n'ai pas détesté ces livres, mais je ne les ai pas adoré non plus. J'ai juste et simplement apprécié l'histoire pour ce qu'elle était, ce qu'elle nous racontait et pour ses personnages, en passant un très bon moment en leur compagnie. Car malgré ses défauts, je suis persuadée qu'Inside Out de Maria V. Snyder mérite qu'on lui porte de l'attention, de par son originalité mais surtout ses idées !


jeudi 8 mars 2018

Un palais d'épines et de roses, de Sarah J. Maas.



Un palais d'épines et de roses - Tome 1, de Sarah J. Maas (Auteur), chez l'édition De la Martinière jeunesse (18€90).

Genre: Fantasy, Romance & Young Adult


Synopsis:

"En chassant dans les bois enneigés, Feyre voulait seulement nourrir sa famille. Mais elle a commis l'irréparable en tuant un Fae, et la voici emmenée de force à Prythian, royaume des immortels.

Là-bas, pourtant, sa prison est un palais magnifique et son geôlier n'a rien d'un monstre. Tamlin, un Grand Seigneur Fae, la traite comme une princesse.

Et quel est ce mal qui ronge le royaume et risque de s'étendre à celui des mortels ?

A l'évidence, Feyre n'est pas une simple prisonnière. Mais comment une jeune humaine d'origine aussi modeste pourrait-elle venir en aide à de si puissants seigneurs ?

Sa liberté, en tout cas, semble être à ce prix."


***

Mon avis et ma note (3/5):


Je me suis retrouvée absorbée par "Un Palais d'épines et de roses" dès ses premières pages et pourtant, en définitif, mon avis reste assez mitigé au sujet de ce livre... Je vais donc partager ma chronique en deux parties : 

Premièrement, pourquoi se plonger dans "Un palais d'épines et de roses" ?

Eh bien!, j'ai été intriguée et touchée par le destin bouleversant de Feyre. Une jeune femme forte, qui n'aspire qu'à une vie paisible, mais qui se retrouvera malgré elle et cela dès sa plus tendre enfance, entraînée dans la pauvreté, auprès de ses deux sœurs aînées et d'un père ruiné. Malheureusement, ou devrais-je plutôt dire "heureusement pour elle", nous retrouvons cette jeune femme, l'unique source de revenus de la famille en pleine chasse de gibier au cœur d'une forêt enneigée et l'estomac tiraillé par la faim. Une chasse, qui changera - peut-être autant en mal qu'en bien - à jamais sa vie...  Car que Feyre en soit consciente ou non, la roue venait de tourner pour elle, et cette jeune femme allait découvrir le pays des immortels et des faës, de ceux qu'elle avait depuis toujours craint et considéré comme des ennemis...
Et là encore, comment ne pas être intrigué par tout ça ? Car malgré les défauts de l'histoire que j'énumérerais plus tard, l'auteur a su astucieusement ajouter ce qu'il fallait d'intrigue, de suspense et de rebondissements pour me pousser à tourner les pages une à une jusqu'à la fin. Pour me retrouver malgré tout aspirée par cette histoire qui n'est pas sans rappeler la consonance du conte merveilleux de la Belle et la Bête que j'adore énormément.

Malheureusement, comme je le disais plus haut, "Un palais d'épines et de roses", n'a pas su entièrement me convaincre. Laissant flotter une légère frustration sur toute sa longueur qui s'allégea sur la fin, mais malheureusement pas suffisamment... D'où le deuxièmement et les points négatifs de ce livre que je n'ai pas su oublier :

1/ "Un palais d'épines et de roses" a eu tendance à traîner beaucoup trop en longueur, avec des scènes inutiles ou à rallonges. Tout en écourtant étrangement celles que j'aurais souhaité plus développées.
2/ En plus de sa lenteur, ce livre manque cruellement d'explications sur la nature des immortels, leurs différents "grades" et pouvoirs, ainsi que sur leurs façons de vivre. Car pour moi qui n'est pas une "experte" en Faës, tout ceci m'a légèrement perdu.
3/ Pour terminer, son histoire reste très TRÈS prévisible !


Ma conclusion ? 

Si l'histoire d'Un palais d'épines et de roses a su se révéler touchante, ses personnages sympathiques et intrigants, comme tout particulièrement Tamlin, notre "Bête" de l'histoire. Il m'a manqué un petit quelque chose, un peu de fondations, de profondeurs, d'explications, pour pouvoir entièrement l'apprécier. Je ne le déconseillerai donc pas, car je pense qu'il peut trouver son publique, et je me laisserai d'ailleurs moi même sans doute séduire par le second tome, juste par pur curiosité. Mais étrangement, je ne le conseillerai pas non plus, parce que je n'arrive pas entièrement à passer au dessus de ma déception au sujet de ce livre.